La reliure, c’est quoi ?
Alors là je pense avoir parcouru tous les sites français qui en parlent. Il y a des centaines de techniques, des tas de mots tous plus étranges les uns que les autres, cousure, passure, double berçage, grecquage etc ! Relieur c’est un métier et on s’improvise pas relieur. Il faut visiblement un GROS savoir faire. A force d’avoir tout lu je pense avoir une bonne idée théorique de comment on fait une reliure, des étapes à suivre et les pièges à éviter.
Sauf que je suis déjà dans un premier piège comme je l’évoquais plus haut, je n’ai pas de cahier mais des feuillets !
Pourquoi qu’ils ont pas inventé la reliure sans cahier ??
Qu’est-ce qu’un cahier : une petite pile de pages pliées en deux. Pour relier, on utilise exclusivement des cahiers, on les empile et on les coud ensemble en faisant passer les fils de couture dans le pli de chacun. Pour relier des feuillets, bah on peu pas passer dans le pli, parce qu’il y en a pas ! (essayez de suivre un minimum). Au final j’ai mis des semaines a trouver la solution : le double berçage. TA TA !!
Petit apparté :
J’ai compris que j’avais été trop loin dans mes pérégrinations reliuresque lorsque en faisant une recherche sur la technique du double berçage je suis tombé sur cette phrase : « Monsieur le relieur, pour les tirés-à-part, je ne veux pas de passure en carton, ni même de bradel. Faites juste un double berçage, un emboîtage avec couvrure Buckram, et un ébarbage discret des tranches et de la gouttière, sans massicot. Pour les cahiers cousus, grecquage et couture sur rubans, comme d’habitude. Et pour une fois, soignez l’endossure et l’apprêture! L’ouvrabilité du dernier train laissait à désirer » Quand je me suis rendu compte que je comprenais parfaitement cette phrase (sans blague 😮 ), je me suis dit que j’étais prêt pour tenter de passer à l’action !
J’ai compris que j’avais été trop loin dans mes pérégrinations reliuresque lorsque en faisant une recherche sur la technique du double berçage je suis tombé sur cette phrase : « Monsieur le relieur, pour les tirés-à-part, je ne veux pas de passure en carton, ni même de bradel. Faites juste un double berçage, un emboîtage avec couvrure Buckram, et un ébarbage discret des tranches et de la gouttière, sans massicot. Pour les cahiers cousus, grecquage et couture sur rubans, comme d’habitude. Et pour une fois, soignez l’endossure et l’apprêture! L’ouvrabilité du dernier train laissait à désirer » Quand je me suis rendu compte que je comprenais parfaitement cette phrase (sans blague 😮 ), je me suis dit que j’étais prêt pour tenter de passer à l’action !
Viens en au faits ROM !
J’ai commencé par un grecquage : une série de petites encoches pour passer les ficelles qui servent a relier les cahier. Je sais j’ai pas de cahier et je ne vais pas coudre, mais je me suis dit que ça serait surement plus solide. Le grecage, c’est facile : quelques coups de scie dans le dos du livre pressé …
Donc maintenant je suis prêt pour le double berçage Donc on pince toute les feuilles par la goutière (le coté ou le livre s’ouvrira) dans le berceau (bon moi j’ai pris deux planches et un serre joint, ça à l’air de marcher quand même). On tord toutes les pages ensembles de façon a créer une sorte d’éventail à l’emplacement du dos. Cet éventail produit un mince décalage entre deux pages consécutives qui permet de mettre une fine bande de colle sur chaque feuille, à l’aide d’un gros pinceau. Puis on recommence en pliant de l’autre coté. (hé oui, c’est un DOUBLE berçage).
Et on met sous presse… Bon moi j’ai pris deux planches et des serre-joints, ça à l’air de marcher quand même :p (j’ai pas déjà dit ça ??). J’ai aussi ajouté les ficelles dans mon grecquage et une bande de mousseline. Bon j’en avais pas alors j’ai acheté une bande de toile pour faire les joints de plaques de placoplatre, ça à l’air de marcher pas mal et c’est beaucoup plus solide que je n’aurais cru, mais je pense après coup avoir beaucoup perdu en souplesse. Mon ouvrabilité est pas terrible ! Et la après séchage, putain toutes mes feuilles tiennent ensemble ! Waoouw. J’ai plus un moche tas de feuillets, j’ai un moche … je sais pas encore comment ca s’appelle :p
Paul
Hello !
Merci pour ce texte subtile et intéressant !
Je me lance dans la confection d'un grimoire et je cherchais à relier tout l'ensemble.
Un petit regret sur l'explication trop rapide ou manquant de photos sur la fin du double berçage, mais bravo et merci quand même !
Note : je suis également preneur de sources 🙂
Romain TAILLANDIER
Super. Je suis content si je peux t'aider. Ajoutes un commentaire avec ton email (je ne le plubirai pas évidemment) je pourrai répondre plus en détail. Le double bercage est un très très simple en fin de compte 🙂 tu verras. Je sais pas si j'ai tellement d'autres photos…
Rom
Romain TAILLANDIER
Lo siento, no hablo español.
Can you try in english may be ?
If you asked about paper sheet used, it is normal paper for any printer (prefered 90g/m²) aged using technique described in previous post :
http://romaintaillandier.blogspot.fr/2011/11/grimoire-vieillir-du-papier.html
Here is the way to do :
– let 20 sheets of standard paper in tea about 6 or 8 hours (yes hours).
– remove it, from the tea and place it in your bakin oven at 180°.
– be very attentive, while drying.
– when the first sheet start to warp and distord, it is dry, remove it. The next sheet will continue to dry a few minutes. Continue until all sheet are dried.
That's all.